JDrama - Hana Yori Dango [saison 1]
Hana Yori Dango
Aujourd'hui, j'ai décidé de m'attaquer à un énorme morceau de la culture drama, et le pire, c'est que ça fait au moins deux mois que je ne l'ai pas regardé^^'
The Legend of Hana Yori Dango
J'ai presque envie de dire que HYD, c'est vieux comme le monde, parce qu'en plus je connaissais avant même de savoir ce que c'était qu'un manga. Ce qui nous ramène à une époque fort, fort lointaine, parce que ça fait quand même un petit moment que j'ai commencé à collectionner les FullMetal Alchemist...
Pour faire un petit point façon cours d'histoire, précisons la genèse de ce drama. A l'origine, il s'agissait d'un manga, qui de nos jours est un très, très, très vieux manga, dessiné un peu comme à la préhistoire (oui, tout ce qui remonte à avant ma naissance, c'est une longue période qu'on appelle la préhistoire) avec des yeux comportant une moyenne de trente reflets,des personnages raides, longilignes, et des scènes d'action tellement statiques que ça donnerait presque envie de pleurer. Quelle que soit la qualité du scénario, dont on parlera plus loin, il est clair que lire Hana Yori Dango, honnêtement, ça me fait mal T.T Je suis vaguement imperméable au design de l'époque de Sailor Moon, ça doit être ça le problème.
Mais enfin, heureusement, HYD ça ne se limite pas à un manga! eh oui, il y a eu une adaptation en anime, exprès. Là par contre je ne peux pas vous renseigner, parce que question anime dès qu'on sort de GTO Et FullMetal que je connais par coeur, je suis paumée et j'y connais rien^^' Zappons donc honteusement l'anime pour en arriver à notre sujet principal, ce que nous allons traiter aujourd'hui: le DRAMA de Hana Yori Dango.
Nous y voilà; la première saison du drama. Bon, par contre, quand ils ont vu que ça bougeait plein de soussous il a été décidé de faire une deuxième saison (cruels T.T) et comme ça continuait encore et toujours eh ben on a carrément sorti le film - comme ça au moins, tout est fait. Manga, anime, drama 1, drama 2, film. Hana Yori Dango est un de ces mangas passés par absolument tous les stades de la réinvention commerciale sur le plus de supports possibles, pour notre grand bonheur parce que l'histoire a beau être limite, c'est honteusement captivant et dangereusement addictif.
Encore un scénar vachement inventif
Ce qui est absolument génial avec tout ce qui est shojo, c'est que c'est universel. Ben oui; quand t'en as lu/vu un, tu connais tous les autres!!! :D Moi j'adore, ça me permet de comprendre les mécanismes et je meurs un peu moins pendant les scènes de suspense, parce que je suis du genre à me suicider intérieurement quand il se passe un truc négatif dans les embrouilles amoureuses de l'héroïne. Seulement, voilà, dans Hana Yori Dango, manque de pot, j'ai bien cru que j'allais clamser devant mon ordi - pour de vrai T.T Avis aux personnes sensibles des nerfs; à éviter à tout prix. Je suis pas fleur bleue (si, en fait, mais bon), je ne pleure quasiment jamais devant les films, les dramas... La preuve, je n'ai utilisé que DEUX mouchoirs devant Koizora le film, je considère ça comme un exploit digne du livre des records. Mais revenons donc au scénario, celui du drama.
Makino Tsukushi est élève au lycée privé ultra-chic de Eitoku. Là, les élèves se trimballent des sacs et des babioles de marque qui vous coûteraient deux mois de repas et ils claquent en une séance shopping ce qui vous permettrait de payer une année entière d'études supérieures. Seulement, Tsukushi, elle, n'est pas comme les autres (j'adore la mary-sue-itude des héroïnes de shojo :D). Elle est différente, parce qu'elle est pauvre puisque ses parents se saignent aux quatre veines pour l'envoyer dans ce lycée, et du coup elle connaît la vraie valeur des choses, la vie, tout ça, enfin bref, elle est en seconde mais elle a déjà tout pigé, elle est la seule à avoir de l'intégrité dans cette école de petits riches vendus et pourris gâtés - admirez un peu ce manichéisme génial et novateur. Remarquez qu'elle a en plus le mérite de s'être formée toute seule, car sa famille n'a pas l'air profondément intelligente...
Bref, elle survit plus ou moins jour après jour en attendant le moment où elle pourra enfin quitter cette école de malades, mais elle va avoir un petit problème; une nouvelle élève renverse son plateau sur un gars à la cantine, Tsukushi prend sa défense, et elle va se retrouver la cible des F4. Et là, en fait, c'est le moment où tu te dis, ok, sa vie est finie.
Car les F4, introduits à grands renforts de contre-jour, clair obscurs et travellings majestueux, sont les quatre mecs les plus riches de l'école. Vous savez, on est déjà dans une école de riches; eh bien ceux-cis sont encore plus riches que les riches! Fort, hein? Du coup, ils tiennent complètement l'école, jusqu'aux profs, tout le monde leur obéit. Et régulièrement, quand la tête de quelqu'un ne leur revient pas, ils lui envoient une "red notice", un bout de papier rouge avec écrit F4 qui marque la personne du sceau de l'infamnie, de la honte suprême qui les poursuivra jusqu'à la quatorzième génération. Mais enfin, sur le cours terme, ça sert surtout à faire quitter l'école à ces pauvres victimes, parce que dès que tu reçois une red notice en fait, la première chose que tu fais c'est prendre des mesures pour changer de lycée le plus vite possible, car une vie sous le sceau de la honte, c'est pas possible, hein.
Mais enfin, notre Tuskushi est bien embêtée, puisqu'elle se retrouve persécutée par cette bande de crétins prétentieux (eh oui, joués par des bishos, ironie je t'aime!)
Evidemment, elle ne va pas se laisser faire, puisque c'est l'héroïne du drama, et que la trame du shojo veut quand même qu'elle finisse par s'en taper un ou deux (alors là encore, je vous casse le suspense; on se rend très vite compte que là non plus, rien qui ne soit pas validé par une morale ultra puritaine. Je devrais arrêter de regarder les séries américaines, ça a une mauvaise influence sur mes attentes télévisuelles). En parlant donc de ces quatre adorables bestioles, elle va se retrouver déchirée entre deux d'entre eux; Hanazawa Rui (quel nom à la con, je trouve) et Domyoji Tsukasa. On reviendra dans pas longtemps à la mise en scène spécifique de ces deux personnages, parce que c'est tout de même assez énorme :') Tout ce qu'on a à savoir pour l'instant, c'est que Makino Tsukushi ne peut supporter que Rui, qui semble avoir une attitude distante de ses trois amis, enfin, il a l'air un peu moins connard que les autres, ce qui est déjà ça. Domyoji, lui, c'est un crétin :D Je pourrais dire que c'est un enfoiré ou un connard, mais ces deux termes supposeraient une quelconque intelligence pour mener des plans à bien, et le pauvre enfant en est malheureusement dépourvu. Non seulement c'est un horrible gosse de riche gâté pourri qui se prend pour le roi du monde, mais en plus il est colérique et violent - tout à fait le genre de personne qu'on a envie de fréquenter, dites donc.
Notre pauvre Makino va donc se retrouver dans pas mal d'ennuis sérieux provoqués uniquement par cette bande d'idiots, qui jouent avec leur argent et la font entrer dans leurs jeux, sauf que des sous, elle, elle n'en a pas, ce qui fait que pour elle c'est tout de même un peu plus sérieux...
Le traitement des personnages en drama
C'est toujours la grande question, le truc le plus casse-gueule dans les adaptations: est-ce que ça va être fidèle? Alors évidemment, c'est pas plus mal quand le drama est un peu plus fidèle à son manga que l'adaptation de Zettai Kareshi, un véritable massacre - le drama est très bon, mais côté adaptation c'est un vrai carnage^^'
Hana Yori Dango, je dirais que c'est kif-kif; tout ce qui est décors, c'est épatant, bien traité, etc, bon, je n'ai rien de particulier à dire sur le sujet. Au niveau des personnages, en revanche, c'est parfois discutable...
Le centre du drama est évidemment l'héroïne, Makino Tsukushi, jouée par Mao Inoue. Bon. Alors déjà, elle colle plutôt pas mal au rôle, je n'ai rien de spécial et d'argumenté contre elle, mais... avec cette fille, c'est toujours la même chose, en fait. Au bout d'un moment, ça devient terriblement lourd. En fait, ce n'est pas Tsukushi, dans ce drama, c'est Inoue. Bon, on a de la veine que ça colle à peu près, même si je la trouve un peu lourde (on dirait "loud" dans un épisode subbé en anglais). C'est un peu la fille qui va arriver avec ses gros sabots, littéralement; on l'entend arriver depuis le bout du couloir, elle est tellement gracieuse qu'on a l'impression que ce qui arrive vers nous, c'est un éléphant, pas une jeune fille. De grâce, Inoue, marche un peu plus discrètement, hurle avec un peu plus de distinction, en clair, essaie de ressembler à une fille, quoi. Ce n'est pas parce que Makino met des coups de poing aux emmerdeurs que c'est forcément une grosse moche pas gracieuse qui fait penser à un bouledogue. En plus, elle n'est pas vraiment aidée par le scénario, la pauvre fille; en effet, Tsukushi n'est pas d'une intelligence folle, elle n'a pas d'intuition ni d'instinct, niveau capacité de réflexion c'est assez limité, quand il faut prendre une décision elle prend immédiatement la plus conne, enfin bref, elle part quand même avec un sacré paquet de handicaps, quoi. Ca va que c'est l'héroïne, parce qu'au bout d'un moment elle commençait vraiment par me sortir par les trous de nez...
Ensuite, suivant une logique et un ordre dont j'ai décidé moi, ocuppons-nous donc de ce pauvre petit animal qu'est Rui.
Alors Rui, en fait, normalement, je voudrais pas dire, mais il est un peu au centre, quoi, hein... Faudrait voir à pas déconner, il sert à quelque chose, à l'origine. Bon, ben là, je vous avoue que j'ai longtemps cherché, mais, heu, en fait dans le drama il ne sert qu'à foutre la merde là où c'était déjà un sacré foutoir sans lui :D Donc en fait il sert à rien, parce que question suspense on se débrouille parfaitement bien sans Rui qui ne fait que priver Tsukushi de ses précieuses dernières cellules neuronales... En fait vous comprenez, il est blond, et ça, ça fait tout. Elle a dû trop regarder de disneys dont le prince était blond, du coup maintenant dès qu'elle voit un mec qui s'est versé un seau d'eau oxygénée sur la tête, elle bave dix litres. D'ailleurs, tant qu'on parle de teinture: Shun, mon chou, arrête de t'entêter, le blond ne te va pas, ne t'est jamais allé et ne t'ira jamais. C'est triste, mais c'est la vie. Il faut t'y faire plutôt que de t'acharner T.T (Avouez que Shun Oguri a tout de même plus de prestance en brun!!)
Enfin, là, le blond c'est quand même voulu, puisque Rui Hanazawa est le blanc chevalier de cette demoiselle, il est gentil, il est doux, il est frais, mais il n'est vraiment pas pratique... Imaginez, la moindre tâche sur son costume immaculé et zou, on perd encore un quart d'heure pendant qu'il va se changer pour pas laisser la méga tâche apparaître à l'écran...
Non, et puis il faut aussi admettre que toute cette mise en scène blanche autour de lui, c'est nettement moins efficace qu'autour de Hiro Mizushima dans Mei-chan. Là, je suis fort désolée de le dire, mais Shun Oguri a un peu tout foiré; aucune présence, aucun intérêt, rien, en fait il pourrait tout aussi bien ne pas être là. Depuis HYD j'ai regardé d'autres dramas de lui, et il a un peu remonté dans mon estime... mais je n'ai pas changé d'avis en ce qui concerne ce drama-là. Sortez-le.
Domyoji Tsukasa, à présent. Comme vous pouvez le remarquer, c'est Jun Matsumoto qui a hérité du rôle. Et comme vous pouvez également le remarquez, on l'a pas gâté niveau coupe de cheveux, le pauvre enfant. Bon, c'est pas encore les anglaises du Tsukasa du manga, mais c'est déjà assez gratiné. Ceci dit, rassurez-vous, si vous craignez que le ridicule conféré au personnage meure avec la coupe de cheveux infidèle; Jun se retrouve affublé d'une sublime manucure qui nous fait hésiter entre le rire et l'horreur. Mais enfin, ouf, lui on ne l'a pas teint (en même temps, y'avait intérêt!) parce que son personnage s'habille dans des couleurs sombres, en fait, c'est pour faire contraste avec Rui qui est un chevalier blanc; Domyoji, lui, c'est ze dark side of ze moon, le côté obscur de la force, le Chuck Bass de la série...! D'ailleurs je crois que c'est sa ressemblance avec l'ami Chuck qui a fini par avoir raison de moi... ainsi que le fait que ce soit Jun, bien entendu.
Alors Domyoji, en fait, il est à peu près aussi raffiné que Makino; sauf que lui il arrive un peu à faire illusion au début parce qu'il a reçu une éducation en béton, mais après les cinq premières répliques (attention, le quota se réduit au fur et à mesure que la saison avance) on finit par réaliser à quel point il est bas du front. Quand il est pas content, il se met en colère et il casse tout jusqu'à ce que ça marche (laisse-moi deviner Domyoji, t'aimes pas les cours de maths, hein? :P) sauf que parfois ça marche pas, alors il paye des gens pour faire marcher les trucs à sa place jusqu'à ce qu'effectivement, ça finisse par marcher. Ce n'est pas un personnage très subtil; mais en même temps, avec une mère et une soeur aussi castratrices, on finit par réaliser que la vie a été un peu chienne avec lui - mais juste un peu, quoi.
Oui, il a la palme d'or du crétin mais c'est quand même Jun qui le joue alors je déclare que ce n'est pas du favorisitme que de mettre sa photo plus souvent que pour les autres.
Le super layrinthe sentimental delamorkitue
Bon, ce qu'il faut savoir avant toute chose, avant d'imaginer tenter de regarder la première saison.
HANA YORI DANGO, C'EST DANGEREUX POUR LA SANTE.
Bon, j'avoue, je prends un peu trop fait et cause des personnages... mais tout ça, c'est la faute de la réalisation. Je m'explique. Dans Hana Yori Dango, à chaque fois qu'il y a du suspense, vous pouvez être certaines que la scène atroce qui fait battre votre coeur à cent à l'heure va durer vingt minutes. En fait, ce drama, c'est bourré de cliff hangers à l'intérieur des épisodes. Le cliff hanger, c'est la fin super super angoissante, quand on sait pas ce qui va se passer et que c'est vital de savoir la suite. Ben HYD c'est pareil, sauf que c'est à l'intérieur des scènes, et la suite, eh bien elle arrive paaaas! T.T Et moi je suis là, devant mon ordi, limite à genoux en train de faire "n'y vas pas! n'y vas paaaaaaas, c'est un pièèèèèèèège!", mais peine perdue, parce que si ma voix passait jusqu'aux persos ça ferait longtemps qu'ils auraient quitté le drama, et du coup je ne peux que regarder impuissante les drames qui se jouent à une allure d'escargot profondément épuisante pour les nerfs. Sérieusement, j'ai essayé de regarder la deuxième saison mais j'ai pas pu, j'ai coupé au bout de dix minutes, j'avais eu ma dose d'émotions fortes pour la journée (vous me direz, la geek de base ne doit pas avoir des journées très mouvementées alors, mais c'est juste que HYD, ça l'est TROP).
En plus, ça joue beaucoup trop sur les sentiments. Ouais je sais, je suis sensible T.T N'empêche que. Je proteste. Hana Yori Dango, c'est affreux pour la tranquilité d'esprit. J'ai regardé toute la saison en 32h, mais j'ai eu l'impression que ça durait trois semaines tellement c'était terrible. Je vais peut-être même créer le club des traumatisées de Hana Yori Dango. Je regarderai la première saison un jour, promis, mais PAS toute seule!!! Je peux regarder Zeni Geba toute seule. Mais HYD 2, c'est un NON définitif.
En fait, Hana Yori Dango, c'est tellement bien que ça en devient hautement dangereux. On devrait mettre une mention "ne pas regarder tellement c'est bien fait". Sérieux. Les personnes sensibles comme moi risquent trop d'arrêts cardiaques - vous imaginez si j'étais réellement cardiaque? Je serais morte devant HYD! Mourir devant Jun... mmmmh.... ça mérite réflexion....
Bref, le HS est mon ennemi.
Pour conclure, je dirais que ce drama est à regarder absolument, puisque c'est un pilier de la culture du drama japonais; et je rajouterais que c'est pas pour rien que c'est un pilier. On vous fait parfois lire Sartre parce que c'est un classique, mais n'empêche que Sartre eh ben il déchire sa race comme disent les jeunes. Eh ben HYD c'est pareil, c'est pas un classique pour rien.
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