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Le Bazar de Pepper
28 novembre 2009

One Missed Call 3 (Final) - J-Film

One Missed Call 3

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Oui je sais, je vous mets l'affiche coréenne du film japonais, mais c'est parce que c'est la seule sur laquelle y'a Jang Geun Seuk. D'ailleurs je sais même pas pourquoi j'écris "Geun Seuk" alors que la graphie normale devrait être "Geun Seok", mais bon, tout le monde écrit "Geun Seuk" alors on va pas encore changer, sinon on s'en sort plus.

Explication.

Je vous dois quelques éclaircissements, puisque je commence direct avec le dernier film de la série, le numéro trois, tout ça sans vous avoir parlé du 1 et du 2, et pour cause : je ne les ai pas vus. Ceci dit, en toute franchise, s'ils sont du même tonneau que celui-là je pense que je vais trouver un autre moyen de perdre mon temps.
A l'origine, "One Missed Call", c'est quand même un film d'horreur, genre dont je ne suis pas spécialement fan; je n'ai pas dû en voir beaucoup dans ma vie, et ça s'échelonne environ de cette façon: "Mortelle St Valentin" qui m'a surtout fait rigoler, "Le Village" qui m'avait quand même un peu filé les chocottes sur le coup, et le film flippant avec le mec qui a un masque, là, et qui pend un mec avec ses entrailles au début - après j'ai demandé à la copine qui mettait le film de plutôt nous faire voir Sex Intentions, et j'ai trouvé ça quand même mieux. Donc au départ, moi, les films d'horreur, bof bof. En fait j'ai voulu regarder ça uniquement parce qu'il y avait Jang Geun Seuk au casting, et que voilà quoi, fangirl un jour, fangirl toujours. Même si pour le coup, il a une coupe qui vous fait dire "gnieh?" et on passe à peu près tout le film à crever d'envie de lui demander de fermer la bouche.

Donc en fait, "One Missed Call, final", j'ai envie de dire que même pour des gens super trouillards comme moi qui n'aiment pas regarder des films d'horreur parce qu'après pendant un mois ils sont obligés de se retourner toutes les deux secondes dès qu'ils ne sont pas au milieu d'un terrain de foot en pleine journée, bon... c'est franchement abusé. Ce film, j'ai passé un long moment à chercher ce qui clochait, voir où manquait le boulon qui faisait foirer l'alchimie de quelque chose qui aurait pu être pas mal... Est-ce que c'est le casting,  est-ce que c'est Kuroki Meisa, est-ce que c'est la réalisation, est-ce que ce sont les décors, le scénario, Kuroki Meisa, la bande son, Kuroki Meisa ?

J'en suis arrivée à une conclusion très simple: le problème, c'est le film, tout simplement (et, bien entendu, Kuroki Meisa). La totalité de ce film est un grave problème, il s'auto-nuit de façon franchement épatante. Après, c'est peut-être une caractéristique du genre, hein, notez, je vous ai bien dit que je n'y connaissais rien. Mais enfin, en tant que spectateur lambda, j'ai quand même bien l'impression d'être tombée sur une belle plaisanterie.

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"Tapez 1 pour que Kuroki Meisa meure à la fin du film. Clavier à touche unique."

Le scénario de la perplexité absolue + l'interprétation perplexe

Je savais bien qu'il ne fallait pas m'attendre à un scénario rédigé avec brio pour un film d'horreur. Ca, j'étais prévenue. En revanche, il m'a fallu un moment pour m'habituer à l'absurdité totale de tout de bazar. J'ai rapidement décidé de me laisser emporter par le film et voir où ça voulait bien en venir, mais je vous avouerai qu'il y a encore des détails qui m'échappent - et je n'ai ni envie d'y réfléchir, ni envie de le revoir, ni envie de regarder les précédents, donc je suppose que j'ignorerai la logique du film jusqu'au bout.

Tout ceci commence de façon relativement simple: un voyage scolaire en Corée, lors duquel les élèves reçoivent des textos bizarres les menaçant de mort s'ils ne renvoient pas le message à quelqu'un d'autre. Oui, le principe des chaînes de merde, vous avez tout compris.
Sauf que là, bon, c'est quand même plus compliqué que dans les deux lignes du scénario officiel: d'abord il y a une fille, elle est debout, mais trois mètres derrière elle se balance au bout d'une corde, et quasiment le plan d'après elle est sur son ordinateur pour tuer des gens qui se trouvent Corée avec une précision redoutable quant à leurs actions et paroles - et puis en même temps elle est dans le coma à l'hôpital, vous comprenez. Bon, moi je dis, soit. Pourquoi pas.

Là où ça commence à foirer, c'est que la psychopathe, c'est Horikita Maki. Et là je dis bravo au mec qui l'a castée, s'il avait voulu couler le film il ne se serait pas débrouillé autrement. Parce que cette fille est certes très mignonne, mais elle a un visage assez figé, et elle est quasiment incapable de jouer autre chose qu'une gentille petite choupinette de quinze ans - même quand elle en aura quarante je pense qu'on la fera toujours tourner en uniforme de lycée, sauf si d'ici là elle a une révélation divine et qu'elle se décide à apprendre à changer de registre. Parce que dans un rôle de méchante, elle est juste totalement plate, et certainement pas convaincante. Déjà.

Ensuite, il y a Kuroki Meisa, mais là bon, je n'y passerai pas des heures; on comprend dès le début du film que c'est elle "l'héroïne" et que par conséquent elle ne mourra pas, du coup ça m'a fichu les nerfs pour la totalité du film. Du coup, voilà, HoriMaki + Kuroki Meisa = Potiche Land, dans un film d'horreur, vraiment, elles auraient mieux fait de faire les cadavres...

Parlons-en, des cadavres. Car comme dans tout truc qui fait peur, il y a des morts gore et des cadavres un peu partout. Bon alors déjà du gore je n'en ai pas vu (ou alors je suis blindée), parce qu'à part quand quelqu'un crache trois gouttes de sang pour la forme, ce n'est absolument pas sanglant, et à moins qu'une poignée de doigts claqués en arrière soient assimilés à du gore... bon, on le sait, dans les films d'horreur un corps peut être découpé en un nombre incalculable de morceaux, tant qu'il n'y a pas de sang, ce n'est pas gore, point à la ligne.
Au final, rien de fort ingénieux, pas de mort particulièrement marquante parmi les élèves (ceux censés être touchés, quoi), on note même une poitrine dont le coeur a été arraché, mais tout ça est couvert par un pull intact avec juste une grosse tache de sang (en fait le mec il a enlevé son pull, sorti son coeur de sa cage thoracique puis remis son pull, histoire de pas l'abîmer - sinon sa mémé allait l'engueuler).

Au final, tout le potentiel trouille du drama repose en fait sur le fantôme - alias Sadako junior. Non, je déconne, elle s'appelle Mimiko et ne sort pas de la télé mais de l'ordinateur - pour le junior par contre elle fait effectivement un mètre dix, avec une dégaine qui donne envie de lui donner à manger et une tête qui donne envie de la baffer. Elle est blanche avec de la crasse verte un peu partout sur elle (car c'est bien connu, les fantômes matériels vivent dans des nids de crasse verte fluorescent, car cela rend bien mieux à l'écran) et elle aime faire apparaître un bout de son corps comme ça, en plein milieu d'une scène, mais juste la partie dans le champ de matérialisée. Ce qui est hors champ, les personnages ne le voient pas non plus.

En ce qui concerne le meilleur d'un film d'horreur, ce qui fait tout, à savoir la scénographie et la musique, bon eh bien ne perdez pas votre temps, tout est mal utilisé. La musique ne fiche absolument pas la trouille, le montage ne fait pas sursauter une fois, et pour pallier à la partie du film d'environ 1h30 en lumière normale un peu moche avec parfois une coupure de courant, l'équipe du film a tout misé sur les dix dernières minutes qu'elle a saturées de lumière verte nocturne et de fumigènes à gogo. Bref, l'art de l'échec, dans toute sa splendeur. Pour vous dire, l'équipe du film ne devait tellement pas être emballée par tout ça, qu'ils ont même fait une mort vraiment pourrie: le mec meurt en se transformant en poulet. Et je crois que là ce n'est même pas la peine que je sorte une réflexion sarcastique: le mec, dans sa chambre d'hôtel, il reçoit un texto, commence à se transformer en poulet, et meurt. Ze mort la plus pourrie de l'histoire du cinéma international, même le meurtre à la petite cuillière n'arrive pas à ce niveau. Et là, ce n'est même pas parodique...

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N'oublions pas le casting

Je sais, j'ai déjà démoli avec entrain HoriMaki et Kuroki Meisa, mais c'était au milieu de paragraphe, alors au cas où vous auriez sauté ça........

Commençons par Horikita Maki. Elle est parfaite dans des rôles du type Nobuta ou Ashiya Mizuki. Là par contre, j'ai plutôt envie de dire qu'il s'agit d'une grave erreur de casting. Cette fille ne peut pas rigoler d'un air machiavélique. Non, juste, non. Ca ne passe pas, elle le fait mal, elle-même n'y croit pas alors du coup c'est encore plus raté. Et même pour des scènes intenses type film d'horreur du genre "tu vas mourir" "ton amie va mourir" "ton ours en peluche va mourir", elle est carrément incapable de sortir un hurlement convaincant T_T

Remarquez, dans le genre potiche, Kuroki Meisa n'est pas mal non plus. Alors oui, elle est belle, elle est très très belle même, vraiment. C'est la seule chose qu'on ne peut pas lui enlever. Bon par contre, le reste, euh... j'ai beau chercher, j'ai du mal. Elle est bien neuneu sur les bords, bien arrondis, jamais convaincue de ce qu'elle est en train de dire (vous pouvez reprendre l'exemple de la menace de mort sur son ours en peluche, elle n'a vraiment pas l'air traumatisée). Lorsqu'il faut crier, elle le fait, certes. Mais bon. C'est un peu ça la magie du film: si les acteurs sont terrorisés, le spectateur, ça aura tendance à lui foutre les chocottes, non? Bon eh bien je crois qu'on vient de trouver une explication au fait que ce film ne nous fasse pas broncher l'aiguille du trouillomètre...
En plus, elle joue le rôle d'une fille que personnellement je ne trouve pas sympathique (mais là il faut attendre la moitié du film, car avant en belle faux-cul son personnage semble blanche comme neige) et elle interprète ça de façon, bah... plate. Disons qu'elle était déjà vraiment plate dans One Pound Gospel, alors là...^^'
Son grand mérite du film, c'est de se débrouiller en langue des signes - car le personnage de Jang Geun Seuk est sourd-muet, et c'est comme ça qu'ils communiquent ; oui parce qu'en plus, Emiri, le personnage de Kuroki Meisa, sort avec Jin, le personnage de Jang Geun Seuk. Et on se demande encore pourquoi je ne me suis pas forcée à l'apprécier...

Notre petit coréen un peu paumé, donc. Qu'en est-il ? Eh bien, que voulez-vous, il est paumé. Voilà. Je crois que c'est à peu près tout.
Il passe la totalité de ton temps à l'écran avec la mâchoire en bas, une ruche d'abeilles aurait le temps d'aller y construire une résidence secondaire pendant qu'il regarde dans le vide. On reproche toujours à ce gars d'avoir des airs un peu fixes et pas très expressifs, mais je crois que c'est dans ce film qu'il atteint le sommet. En plus, comme beaucoup de bishos japonais, il lui est impossible de se trouver une coiffure qui lui aille et le mette en valeur, donc il se retrouve avec un espèce de buisson un peu bâtard sur la tête, bon, moi à la rigueur je préfère encore sa coupe de "Baby and I", nettement moins branchée "self-made haircut". Et puis voilà, je pense qu'en plus avec tous ces japonais autour il devait être carrément largué, et du coup ça se ressent vachement dans son jeu. Il est tout mou, il se demande toujours que faire de son corps (il n'a qu'à me l'offrir, ça m'irait) et on a toujours l'impression que son être matériel est là mais son esprit est ailleurs. En même temps, pour être totalement dans le film, il aurait fallu qu'il comprenne parfaitement la langue des signes dans laquelle il s'exprimait ET le japonais dans lequel on lui parlait. Donc, bon, c'est pas la joie pour Geun Seuk, quoi^^' Mais, évidemment, quoi qu'il arrive il a la classe et il est beau, donc, ça passe.

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Au final

Au final je vous dirai de regarder si vous avez envie de perdre un peu de temps, ma foi, ce n'est pas non plus carrément nul et ça se laisse regarder, rien que pour les scènes d'hystérie collectives à dix lycéens (vachement collectif, donc) et la mémorable transformation en poulet. Au début je pensais que ce serait cool, avec les pendaisons et tout, mais finalement ça se révèle assez varié, et ma foi, pourquoi pas. Après tout, il y a des éléments assez intéressants de partout; Kuroki Meisa est très belle et Jang Geun Seuk est très beau. Et on peut admirer HoriMaki qui s'enlise chaque minute un peu plus dans son rôle de méchante ratée. Non, finalement, si vous avez l'occasion d'admirer le massacre, pourquoi pas. C'est une expérience, je dirais.

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Commentaires
G
J'aime beaucoup beaucoup la façon dont tu as parlé du film :D A vrai dire, je pense la même chose, mais ce qui m'a le plus achevé dans ce film c'est Maki et Meisa. Comme quoi, ces deux actrices sont belles certes, mais jouent maaaal ! Je pense que je vais mettre un petit lien vers ton article quand j'en ferai le commentaire, sur mon site. A bientot :)
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