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Le Bazar de Pepper
17 février 2010

Boys Before Flowers - K-Drama

Boys Before Flowers

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Vous aurez ainsi remarqué que je préfère cette affiche du drama à la version habituelle - je parle de celle rose bonbon où tout le monde sourit comme si c'était Hypocrite-Day chez les Bisounours. Sur celle-ci au moins, Jun Pyo et Ji Hoo tirent la tronche et ça illustre parfaitement leur dégaine au début du drama, car ! eh oui, mesdames et messieurs, les personnages évoluent, et vite, même. Un peu trop, selon les moments. Mais plutôt que de blablater trente ans avant d'en arriver à l'effective introduction, je vais peut-être commencer par introduire le drama.

Introduction (donc, comme promis)

Boys Before Flowers, vous devez vous dire que vous l'avez déjà entendu quelque part (ou alors vous êtes vraiment très très novice ou vous vivez dans une grotte, sait-on jamais). En effet, il s'agit de la version coréenne du célèbre Hana Yori Dango, le manga japonais adapté en drama puis avec un film, avec les fantastiques Shun Oguri (quasi-invisible lorsqu'il n'est pas baffable) et Jun Matsumoto (qui se tient la couche du siècle) et bien entendu, l'innommable Inoue Mao (qui si cela ne tenait qu'à moi serait déjà coulée dans du béton au fond de la baie de Tokyo). Et bien entendu, on retient sur ce blog que Hana Yori Dango, c'est le traumatisme du siècle, c'est le drama qui me met toujours dans un état d'angoisse incroyable, c'est l'abomination à suspense qui me scie les nerfs sur douze épisodes.
Bon, là, dans BBF, des épisodes y'en a 25. Imaginez mon angoisse devant la liste, quand il a fallu que je clique sur le premier épisode. Déjà, le premier, j'avais tenté de le voir un peu en streaming pour me faire une idée (parce que bon, ddl 25 épisodes comme ça d'un coup sans savoir si ça me plaît, merci bien). Seulement, je n'avais pas aimé. En même temps, on dira que c'est souvent le cas pour les premiers épisodes de dramas coréens, le premier, c'est l'incipit, c'est l'installation du décor, tout le monde se familiarise un peu avec l'univers du truc, bref, c'est le début quoi. Donc j'ai tout de même téléchargé le drama pour voir un peu de quoi il en retournait, parce que tout de même, Hana Yori Dango signifie F4, F4 signifie bishos, or BBF+bishos= bishos coréens, et je ne pouvais donc décemment pas manquer ça. C'est avec le même raisonnement que j'ai regardé - et adoré - Coffee Prince le mois dernier, d'ailleurs je dois toujours sortir un article là-dessus mais si c'est comme ceux de Harry Potter 6 et Crows Zero qui poireautent depuis septembre, on n'est pas rendus.
Et enfin, je voulais pouvoir enfin dire en toute légitimité - puisque j'aurais tout vu - que rien ni personne ne pouvait égaler MatsuJun et Shun. Bon, ok, Shun là c'est vraiment son meilleur boulot, mais disons, MatsuJun, HYD c'est un de ses meilleurs rôles, il collait parfaitement, le Domyouji de MatsuJun c'est un peu comme qui dirait une légende ! Donc forcément, impossible que le grand frisé avec un gros nez du milieu de l'affiche réussisse à l'égaler. Enfin, c'était ce dont j'étais profondément persuadée, et vous savez que je suis très butée.
Trois épisodes plus tard, tout ce que je pouvais articuler c'était: "Jun Pyooooooo.....*ç* " (et pour info, Jun Pyo, c'est le nom du Domyouji coréen). Donc comme il n'y a que les idiots qui ne changent pas d'avis, j'ai décidé de ne pas en être une et que kyatter tout mon saoûl devant Lee Min Ho, terriblement bien fait de sa personne et un Jun Pyo plutôt convaincant, globalement. Concernant Ji Hoo (le Rui Hanazawa coréen) c'est plus nuancé. Déjà moi le coup du mec qui tente de piquer la copine de son meilleur pote, je trouve ça très moyen, pour ainsi dire si ça ne tenait qu'à moi ça serait puni avec le goudron, les plumes, et le bannissement à vie. Mais que voulez-vous, l'auteur du manga en a décidé autrement. D'ailleurs, c'est un gros problème tout au long du drama: le scénario du manga. Car on s'en rend compte assez vite, en fin de compte, le style brouillon et indécis c'est très bien sur un manga dont un tome sort tous les dix mille ans, mais sur un drama qui est quand même par essence assez rapide, ça devient très vite indigeste.

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Jun Pyooooooo *ç*
(parce que là la qualité de l'image le montre pas mais je crois qu'on peut facilement lui casser des briques sur les abdos sans même qu'il s'en rende compte)

L'histoire en tant que telle

Bah, l'histoire en elle-même, y'a fondamentalement pas grand-chose de différent avec le scénario de base du manga et de la version japonaise. D'ailleurs on va faire la mise au point tout de suite: le drama japonais et le drama coréen ne sont pas comparables, voilà, c'est dit, on va arrêter de se prendre la tête dessus: ils sont fabriqués différemment, c'est pas le même principe narratif, pas le même concept, pas les mêmes buts, c'est pas traité de la même façon et c'est pas le même niveau. J'ai longtemps tenté de rapprocher les deux mais c'est simplement impossible.
Donc, niveau scénario, on va surtout établir les noms, parce que forcément, les noms de personnages deviennent coréens - et j'apprécie que Tsukushi devienne Jan Di, prénom qui signifie également "herbe". Alors vous me direz, s'appeler "herbe" c'est pas très joli, mais que voulez-vous c'est dans le scénario.
Vous savez déjà que Tsukushi Makino devient Geum Jan Di; il ne nous reste plus qu'à dire que Tsukasa Domyouji devient Gu Jun Pyooooooo *ç*, et que Rui Hanazawa devient Yoon Ji Hoo. Au niveau du F4, les deux autres ne m'ont pas spécialement marquée; bon, il y a bien Kim Bum dont on me paaarle depuis... pfiou, mais très franchement, il ne m'a pas insupportée, mais s'il n'y avait pas eu Ga Eul (la meilleure amie de Jan Di) avec lui dans ses scènes, il ne m'aurait pas manqué s'il n'avait pas été là. Le dernier des F4, le "fils de la mafia", il a une tête d'oiseau et en plus pas assez de temps d'écran pour qu'on puisse réellement s'intéresser à son personnage - c'est bête, on aurait divisé par deux le temps d'écran de Kim Bum et on aurait pu le caser lui, j'aurais préféré, parce que là on a un peu l'impression que c'est développé n'importe comment tout ce bazar.

Enfin, niveau histoire, on démarre dans le contexte du groupe Shinhwa, le conglomérat de la morkitue et qui dirige quasiment la Corée parce que comprenez-vous ils sont complètement pétés de thunes. Ce groupe Shinhwa a une école du même nom où vont tous les gosse de gros gros riches du pays, pavée de la maternelle à la fac, qui ouvre absolument toutes les portes, mais qui est fermée comme un secrétariat de fac en journée pour ceux qui n'ont pas un revenu mensuel égal au PIB d'un pays émergent.
Donc là le problème c'est: comment caser notre héroïne dans l'école ? Là, j'ai bien aimé le procédé, qui rend les choses moins compliquées que lorsque ce sont ses parents qui paient: elle est acceptée comme élève boursière pour calmer les esprits après qu'elle ait sauvé un élève de Shinhwa persécuté par le F4 qui s'apprêtait à sauter du toit. Car Jan Di travaille au pressing de ses parents, et lors de l'incident elle livrait un costume neuf  à l'élève qui voulait se faire hara-kiri du haut du sixième - et comme il ne l'avait pas payée vous comprenez, elle pouvait difficilement le laisser s'écraser en bas.
Dans l'école Shinhwa, elle va donc être persécutée par les autres parce qu'elle est pauvre, mais voilà, elle se fait une copine frisée super empotée, qui la met dans une position difficile, et Jan Di se retrouve obligée de déclarer la guerre à Gu Jun Pyo, qui est non seulement le chef du F4 mais accessoirement l'héritier du groupe Shinhwa (carrément). Là, c'est le moment où sa vie devient un enfer, tandis qu'elle tombe amoureuse du rayonnant Yoon Ji Hoo, l'orphelin à la coloration bâtarde qui joue du violon dans les bois et s'habille comme pour une pub pour détachant - et en plus il a le kit parfait du prince de Disney, des fringues à la coupe de cheveux, et même ses expressions font très prince Disney. C'est d'ailleurs un peu la raison pour laquelle j'ai passé, allez, la moitié du drama à avoir envie de lui éclater les dents.
Ainsi, nous avons notre problème de départ: Geum Jan Di, amoureuse de Yoon Ji Hoo (qui n'en a rien à foutre) et persécutée par Gu Jun Pyo qui commence assez vite à la trouver à son goût, mais avec la fierté de ces deux-là on n'est pas sortis de l'aubergine.

Ensuite, effectivement, ça évolue: l'histoire suit la trame du manga avec un format quand même différent de la version japonaise, c'est une des principales raisons qui rendent la comparaison délicate. Là, forcément, on a 25 épisodes, donc nettement plus de place - nettement plus de longueurs aussi, mais bon, c'est un drama coréen, fallait pas non plus s'attendre à un truc over-dynamique. Déjà, niveau évolution, je trouve que ça bouge assez vite, d'un épisode à l'autre. C'est à l'intérieur des épisodes qu'on en arrive parfois à ronfler - parce que bon, après avoir lu puis vu l'histoire, on sait toujours grosso-modo comment ça va se passer, c'est sûr que si vous cherchez un drama à suspense vous n'avez pas frappé à la bonne porte. Mais en même temps, j'ai apprécié, ça m'a permis de me détendre un peu plus. J'avais bouffé HYD en 24h tellement ça m'angoissait; j'ai pu prendre une petite semaine bien tranquille pour BBF (oui je sais c'est pas humain, mais que voulez-vous, Jun Pyo, quoi !)

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Le drama en lui-même

(Ou: comment je me prends la tête à tenter de séparer ce gros boxon qu'est l'article en catégories un brin distinctes)
Donc (un jour j'essaierai d'écrire un article sans marquer une seule fois "donc") je vous ai déjà expliqué le problème des longueurs: une heure d'épisode, c'est confortable, on est ainsi tenté d'étaler tranquillement les scènes, développer, prendre un temps de ouf pour des détails... c'est humain, si j'étais derrière la caméra je sais que je ferais exactement pareil (sauf que moi si on me colle sur un drama ça finira par ressembler à un film d'art et d'essai tellement je m'attarderai sur les détails, donc vaut mieux pas). Seulement voilà, là, ça fait carrément trop. Spécialement vers la fin. On a toute une période autour de l'épisode 20, par là, où j'ai carrément fait avance rapide parce que je connaissais les faits en substance et que la situation était franchement gonflante. Au fur et à mesure du drama s'est installé un léger (mais bénin) "syndrome Full House", le syndrome du schéma répétitif: problème entre Jan Di et Jun Pyo, problème résolu, la mère de Jun Pyo s'en mêle, problème entre Jan Di et Jun Pyo, problème résolu, la mère de Jun Pyo s'en mêle, etc. Alors, je tiens à souligner que là au moins, la production a eu la décence de ne pas nous infliger ce schéma deux fois par épisode contrairement à Full House, mais plutôt une fois tous les deux ou trois épisodes, ceci étant la durée nécessaire au développement de toutes les péripéties. Le problème principal reste donc bien le scénario original: c'est lourd. Mais il y a Jun Pyo. Donc ça va.

Ce que j'ai apprécié, par contre, c'est le fait que l'intrigue entre les deux personnages principaux ne soit pas le pilier du drama. C'était par exemple le défaut de You're Beautiful: une fois les amoureux mis ensemble, pouf, on n'entend plus parler des autres, on bâcle une petite fin romantique et rideau. Là, les intrigues d'à peu près tout le monde sont développées. Mes seuls regrets sont donc le quatrième F4 et le patron du restaurant de porridge auquel travaille Jan Di (à ce propos, à l'épicerie asiatique aujourd'hui j'ai vu d'abominables pâtés de gelée rose barbie étiquetés "pudding à la fraise"... non parce que pudding me fait penser à porridge, donc voilà.)
Sinon, on a bien du temps d'écran pour la famille de Geum Jan Di, qui reste dans le même style que la famille dans HYD, en nettement moins baffables. Award pour le petit frère, qui est juste super génial, toujours branché sur internet pour chercher des infos sur les F4 ou les dernières magouilles du coin. D'ailleurs, je tenais à faire remarquer que Jan Di est certes hyper pauvre, certes sa famille se fait régulièrement foutre dehors, mais elle a un portable hyper hype, plusieurs paires de Doc Martens et un Ipod. Moi j'ai un vieux portable qui plante quand on tape les textos trop vite, j'attends toujours mes Doc Martens à chaque Noël et j'ai pas d'Ipod. Donc je veux connaître le cours de ces derniers accessoires en Corée, que j'aille les acheter dans le même magasin de Jan Di.

Il y a également l'histoire compliquée entre Ga Eul (la copine de Jan Di) et le 3e F4, histoire que j'aimais beaucoup parce que j'aime beaucoup Ga Eul - elle est vraiment très belle et super adorable - et heureusement que je l'aimais parce que le mec en face m'était plutôt indifférent, limite s'il ne me gonflait pas dans ses phases du jeune artiste désabusé (que voulez-vous, c'est démodé, maintenant ça craint les jeunes artistes désabusés.)
J'ai également apprécié la diversité et la beauté des décors - bien entendu on ne parle pas des décors urbains - car lorsque les scènes ont lieu à l'extérieur, c'est presque toujours un décor de rêve. Pour vous donner une idée, dans la poignée des premiers épisodes du drama, y'a des scènes en Nouvelle-Calédonie. Qu'est-ce qu'on va foutre là-bas, on se le demande, mais en tout cas c'est vraiment super joli.
Au niveau du montage, là par contre il y a pas mal de ratés - des raccords mal faits, des enchaînements narratifs légèrement foireux - mais ça me fait pareil sur pas mal de productions coréennes, donc soit c'est leur seul point faible, soit on n'a pas la même vision d'un raccord parfait. En tout cas, ce n'est absolument pas propre à ce drama, si ça vous inquiète. Et puis en même temps, les dramas coréens nous habituent à un certain niveau, donc après au moindre petit défaut tout de suite ça prend des proportions énormes, contrairement aux dramas japonais où on sait que de toute façon les mecs font ça à l'arrache et où du coup on ne fait même plus attention aux défauts sinon on s'en sortirait plus. Un peu la différence entre des subs DJF et des subs d'une team avec un certain niveau d'exigence, si vous voulez (lorsque je suis sur mon blog et non plus sur mon forum, je m'accorde le droit de dire que le boulot de la DJF c'est de la merde moisie en bocaux mal fermés, et punaise ça fait du bien de le dire de temps en temps).

Ce qui est également intéressant, c'est la forte concentration de bishos dans ce drama. Ils ne sont pas exagérément mis en valeur...enfin... je sais pas trop, moi quand je vois un bisho ça monopolise un peu tout mon cerveau, donc je saurais pas vous dire objectivement si les bishos sont mis en valeur ou pas. Je sais en tout cas que je kyatte à mort à chaque fois que Jun Pyo apparaît à l'écran, à partir du moment où j'avais pardonné à Ji Hoo c'était pareil, quand je voyais le bisho qui est un bisho dans l'histoire je kyattais aussi (imaginez l'état de mon cerveau lors de l'affrontement Jun Pyo - Bisho).

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Les personnages

Tout d'abord, j'ai envie de préciser que j'ai un problème avec le jeu en général dans ce drama. Je ne sais pas s'ils étaient dirigés par un con, si le scénario était vraiment trop girouette pour être bien joué ou si tout simplement ils ne sont pas spécialement doués, mais les acteurs m'ont semblé quand même un cran en-dessous de ce qu'on était en droit d'attendre d'eux. Selon moi. Après, comme c'est un niveau général, ça ne gêne pas, c'est pas comme si le niveau des acteurs était en dents de scie, avec un nul qui joue avec un bon et ainsi de suite. Tout s'équilibre, donc ça se vaut, donc au final on s'en sort. C'est plutôt pas mal.

Je tiens ensuite à attirer l'attention sur la façon sournoise dont sont introduites les rivales dans ce drama. Au début, on les voit, et elles semblent direct super sympa, ça donne envie de devenir copine avec et tout et tout... Mais en réalité c'est un stratagème vil et fourbe pour qu'on se sente trois fois plus trahi et traumatisé lorsque Salope montre son vrai visage >_< Donc paradoxalement, j'ai détesté, mais c'est plutôt positif puisque tout de même, le but du scénario a été atteint. Mais très franchement, je déteste. Je les déteste. Même quand elles font des trucs gentils, vous savez que je ne pardonne pas facilement - ok, euphémisme, je ne pardonne pas - alors si là en plus les rivales sont réellement des Salopes, ça va pas marcher. Les rivaux c'est une autre histoire, puisque ce sont des mecs, donc, des bishos, et là ça change carrément la donne car qui aurait envie d'en vouloir à un bisho ? Vouloir un bisho semblerait nettement plus logique, mais lui en vouloir ? Jamais.

Prenons quelques lignes pour nous attarder sur le personnage de la mère. La mère de Jun Pyo, et je veux dire par là, la dragonne qui a fait le serment de ruiner sa vie le jour où elle l'a mis au monde. Alors à part elle, Jun Pyo a aussi sa grande soeur qui se semble apparaître que pour faire joujou avec les gamins quand elle n'a rien à faire, puisqu'il est rare qu'elle fasse un truc utile ou efficace, mais c'est Kim Hyun Joo, qu'on a vue cet été dans Partner, et que j'aime beaucoup parce qu'elle est juste assez tarte pour être tarte sans pour autant qu'on ait envie de la prendre à coups de pelle. En plus, je la trouve généralement jolie et élégante, donc voilà, elle, ça va. La mère, par contre.... ouah, bonjour le morceau, quoi.
Vous vous souvenez probablement de la petite femme sèche et implacable de Hana Yori Dango, qui fait vivre à ses enfants un enfer, qui est une mère abominable aussi bien qu'un être humain exécrable. Bon. Là-dessus on est d'accord. Eh bien cette mère-là est à des années-lumières du personnage de la mère dans Boys Before Flowers. Celle de BBF, c'est un dragon, c'est un démon, c'est Méphistophélès réincarné, c'est la pire des horreurs inhumaines qu'on n'inventera jamais. Rien que de la voir à l'écran, ça me serre les entrailles. Déjà elle a un visage tout pointu, des sourcils en accents circonflexes, la peau du visage super tendue, une mise en plis impeccable et ses cols de veste sont généralement relevés et amidonnés comme pour un costume de diable. Le procédé convient étonnamment bien au personnage. Donc elle, quand on la voit, elle fait méga-peur.

Ensuite, on va aborder les personnages de façon individuelle et je voudrais commencer par Ji Hoo (Hanazawa). Mais pour commencer avec Ji Hoo, à présent il faut toujours préciser une chose: Yong Hwa pwned. En gros, sur cette affaire, c'est pas Ji Hoo le copieur.

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La couleur de Ji Hoo est un chouïa plus claire, mais vraiment, niveau différence c'est un peu tout. Donc Yong-Hwa s'est fait entuber, son costumier dans You're Beautiful avait trop regardé BBF. Mais heureusement, ça, c'est la seconde coupe de Ji Hoo - car vous le savez, dans les dramas il arrive que les acteurs changent de coupe en plein milieu, l'exemple le plus merveilleux restant tout de même Jeremy dans You're Beautiful (y'a aussi Sekime dans Hana Kimi remarquez). Donc repartons sur des bases plus saines avec la coupe du prince Disney :

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Je crois qu'à présent vous voyez ce que je veux dire. Donc. Outre de se rendre coupable du fait de porter des foulard mochissimes autour du cou pendant la majeure partie du drama (voir les leçons de style de Lynda chez Blabla Dramas à ce sujet), il passe également cette majeure partie à m'être antipathique. Bon, j'avoue parce que vous commencez à me connaître, il est vrai que lorsque je prends quelqu'un en grippe en général il faut vraiment qu'il se démène pour retrouver mon estime - et dans ce cas précis, on peut dire tout de même que Ji Hoo revient de loin. Déjà, au début, il est carrément pas sympa et gueule sur Jan Di quand elle lui parle, ou presque; il est froid, distant, ne fait aucun effort pour communiquer avec les gens, et (vous connaissez l'histoire) tente même de piquer sa copine à son pote. Et ça c'est vraiment une conduite que je ne tolère pas. Encore, que le mec soit imbuvable, c'est pas grave, les gens ont qu'à pas s'intéresser à lui et ce sera bien fait pour sa pomme; mais piquer la copine de quelqu'un, de son pote en plus, je trouve ça carrément intolérable. Donc au départ, vraiment, ce mec, je l'aimais pas.
Par la suite, j'ai eu l'occasion de réfléchir un peu plus à la question (faut dire que c'est pas très intellectuel non plus, comme drama, donc ça va quoi) et une autre alternative s'est assez vite dégagée. Et j'ai fini par réaliser qu'en fait, le problème de Ji Hoo dans la vie, c'est que personne ne l'aime. Vous m'objecterez qu'au début du drama, Jan Di se damnerait pour lui, et moi je vous dis ok; mais c'est principalement lorsqu'elle est uniquement aveuglée par sa coupe de prince Disney; en fait elle a été conditionnée depuis l'enfance, et retrouvant en lui les canons imposés par les dessins animés, elle a instinctivement craqué, mais ce n'était pas réellement de l'amour ! (je suis très forte, je sais). Mais si on regarde autour de lui, ça saute aux yeux: il n'a pas de parents, il est fâché à mort avec son grand-père, la fille qu'il aime depuis dix mille ans lui fout trois râteaux à la minute et il en redemande encore, lorsqu'il change, il se fait encore envoyer paître, quand ses potes doivent choisir entre lui et leur copine, c'est pas lui qui prime, etc, etc. Donc Ji Hoo est un personnage extrêmement solitaire et malheureux, c'est pour ça qu'il se la pète à mort avec son violon dans les bois. Au final, il n'est pas vraiment condamnable, c'est juste un mec qui n'a pas vraiment eu de chance, sauf à la loterie de la tête de bisho.

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Geum Jan Di, elle, présente tous les problèmes de la Makino classique: elle est mal écrite, elle sait jamais ce qu'elle veut, elle change d'avis tout le temps, on sait jamais où elle veut en venir, elle fait n'importe quoi quand il faut rester calme et lorsqu'il faut agir elle est complètement pétrifiée. Donc, oui, Jan Di est bien une Tsukushi, dans les règles de l'art et avec tous les défauts horripilants qu'implique le personnage.

Bon, ce qui fait plus ou moins passer le truc, c'est qu'elle est jolie et qu'elle joue de façon relativement naturelle - c'est le minimum syndical mais c'est un minimum honnête, chez elle. Par contre, voilà, je ne me ferai jamais à ce personnage de nana caractérielle qui change d'avis comme de chemise, et celui-là il me veut pas alors je l'aime, maintenant qu'il m'aime je l'aime plus, j'aime l'autre qui m'aime aussi alors rien que pour l'embêter je vais faire comme si c'était pas réciproque... Non vraiment, elle me scie les nerfs. Moi j'évolue dans un monde où un oui est un oui, un non est un non et où lorsqu'on aime quelqu'un d'autre que la personne avec qui on sort on a la décence de rompre. Bon, je pense pas vous spoiler grand-chose vu qu'au final je vous cite tout dans le désordre, bravo à quoi arrivera à remettre chaque exemple à sa place. Mais il n'empêche que ce personnage, là, s'il n'était pas cette fois incarné par une fille qui a les épaules pour ça, je ne pourrais pas le supporter, c'est clair et net. Déjà Makino jouée par Inoue Mao j'avais régulièrement envie de l'éclater contre un mur... tiens, en parlant de ça, je viens de commencer Goong, et Hyo Rin s'en tient une sacrée couche, on aurait presque autant envie de la tuer que la rivale dans My Girl - seulement celle de My Girl elle est après Lee Dong-Wook ce qui comprenons-le bien est totalement impardonnable, alors que le prince de Goong, bon, c'est pas encore ça hein. Fin de la parenthèse. J'étais en train de dire que le personnage de Tsukushi/Jan Di m'est totalement antipathique par essence parce qu'elle fait que changer d'avis et que ça me gonfle. Donc j'ai beau chercher des choses à dire sur le personnage ou la prestation de l'actrice, tout ce qui me vient, c'est qu'elle a réussi à rendre le perso un brin moins pénible qu'à l'origine, mais dans le dernier quart du drama elle se fait vraiment, vraiment gonflante. En plus, je voudrais pas dire, mais quand on a réussi à attraper Jun Pyo (et les abdos de Jun Pyo) on fait pas sa difficile, on dit merci et on est contente, flûte à la fin. Et on arrête de lui prendre la tête à lui, c'est complètement débile, on le sait qu'il est pas rapide dans sa tête, c'est pas la peine non plus de perdre son temps à discuter avec lui: il est là pour faire une sublime décoration et être trop chou quand il commence à parler, fin de la réflexion, c'est pas comme si c'était un être à la psychologie infiniment complexe non plus. Elle est un peu bête Jan Di quand même, hein.

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Venons-en justement à Gu Jun-Pyo. Alors, vous me direz, il a un gros nez. Je vous répondrai certes, moi non plus ça m'étonnerait pas qu'il se prenne des portes de temps à autres. Mais là n'est pas la question. Après tout, chaque bisho a son petit défaut qui le rend si terriblement sexy: dans la série des nez, on a Kame qui s'est même fait faire volontairement une bosse dessus quand il se l'est fait refaire lorsqu'il était préado; on a Lee Dong-Wook aussi, exemple criant du défaut qui fait le bisho: des yeux bizarres, un nez crochu, une bouche tordue, des sourcils vraiment chelous, et pourtant c'est un bisho fantastique, tout comme Shun qui lui aussi est sublime mais fout franchement la trouille lorsqu'on considère individuellement chaque élément de son visage. Eita et ses oreilles. Remarquez, Kame aussi, les oreilles, hein... enfin, voilà, vous comprenez mon propos: le gros nez de Lee Min Ho, c'est vraiment pas le problème. Nous pouvons donc en arriver à ce qui est intéressant:

Il a réussi, selon moi, à bien incarner le personnage de Jun Pyo. Et pourtant, il arrivait après le Domyoji de MatsuJun. Donc je considère un peu ça comme un exploit, parce que faire quelque chose d'aussi kyattant que MatsuJun mais dans un registre différent, c'est vraiment génial pour la fangirl lorsqu'elle réalise qu'ENFIN, elle ne verra pas la millième version du même drama. (Oui car il faut que je vous avoue que  pour moi, en ce moment, la pauvresse qui se retrouve soudain dans les bras d'un homme richissime ou la fille déguisée en mec qui finit par se taper le plus beau des bishos, ça commence à légèrement bien faire >_> Malheureusement on retrouve ça dans allez... 99,9% des dramas mélos coréens ?) Bref, Jun Pyo. Il a conservé son problème avec les poèmes, et c'est traité différemment; dans HYD, Domyoji ne sait carrément pas lire les kanjis compliqués parce qu'il est tout simplement couillon, mais il s'en fout, il clame haut et fort ses conneries et lorsque quelqu'un lui fait remarquer qu'il est ridicule, il râle encore plus fort. Jun Pyo, lui, sort son proverbe d'un ton égal, comme le ferait un mec intelligent - sauf que là, tout le monde soupire et fait "Jun Pyo s'est encore planté de proverbe..." et lui il a un peu envie de se cacher sous le tapis, même s'il fait semblant que non.
Par contre, voilà, j'ai trouvé que la principale différence entre les deux persos (j'ai dit qu'il fallait pas comparer mais moi je compare d'un bout à l'autre, hein, notez) c'est qu'ils n'ont pas le même âge. Alors on objectera qu'ils sont tous les deux en Tle, seulement voilà, j'ai envie de vous dire, là c'est carrément PAS comparable pour le coup, y'a une galaxie entre les deux:

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Bon, lorsqu'on est aveuglée par Momo, difficile de se sentir défaillir pour Jun Pyo, je suis d'accord. Mais il n'empêche qu'entre les deux, il y a un fossé: Jun Pyo semble moins insouciant, déjà plus mature et plus sérieux que Domyoji, ce qui ne peut que me plaire puisque ça fait quand même un petit moment que je ne fantasme plus sur les lycéens -_-' Donc Jun Pyo en costume, avec son air sérieux, là, oui, je suis 100% d'accord, si ses avances posent un problème à Jan Di il peut m'emmener où il veut quand il veut, c'est vraiment pas un problème ! En plus, moi je suis carrément moins intéressée que Jan Di, donc ce serait tout bénèf'. Mais malheureusement, le pauvre Gu Jun Pyo ne me connaît pas et ne peut donc pas me faire faire le tour du monde, sans compter qu'il s'agit d'un personnage totalement fictif et donc selon la plus pure logique, cela n'aide pas, c'est certain. Mais pour en revenir à mon propos, si vous collez Domyoji face à Jun Pyo sur un ring, ça m'étonnerait que ça soit Domyoji qui gagne, avec sa carcasse de poulet à la fin du repas dominical. Déjà, il se casse les dents sur les poings de Jun Pyo, puis il se casse la tête sur ses abdos, puis finalement Jun Pyo le mange car faut pas se voiler la face, il le fait deux fois, au minimum. Et personnellement, mon patrimoine génétique strictement darwinien m'incite à pencher pour le mec le plus susceptible d'être capable de me protéger en cas de pépin, autrement dit: le baraqué.

Et là je vous assure, on a du Jun Pyo au sauna, du Jun Pyo à la plage, du Jun Pyo à la piscine, encore du Jun Pyo au sauna... c'est merveilleux, je crois qu'on peut envoyer une corbeille de fleurs à la production, en plus il y a souvent plein de plans de Lee Min Ho torse nu de face, et là voilà, c'est juste trop génial. Alors je n'en suis pas encore au niveau de repasser ces séquences vingt fois de suite, mais je pense que j'y viendrai un jour car je ne fais que m'enfoncer davantage de jour en jour dans la folie fangirlique. Mais là franchement, on dirait quand même que s'il est habillé, c'est juste que la prod' n'a pas trouvé d'excuse suffisamment valable pour le laisser passer le drama entier avec une serviette humide précairement nouée autour de la taille. (Tout ceci me fait penser à Bambi dans le dernier AnAn de janvier, et soudain je souris et mon regard se fait vague...merci Bambi. En plus, c'est un mec bien, il n'a pas montré ses fesses.) Mais toujours est-il que Jun Pyo est tout à fait le genre de héros de dramas qui va me faire tomber dans le panneau: déjà il est grand et large d'épaules, ce qui ne fait pas tout certes; mais ça ferait quand même un pourcentage minimal d'environ 80%. Ensuite, j'aime bien sa voix et son regard loin d'être aussi superbement vide que celui de Domyoji; et puis quand il sourit, c'est dingue, il sourit quoi *o* Lee Min Ho qui sourit c'est quand même carrément priceless. (Je vais peut-être arrêter de  foutre des adverbes partout, ça doit finir par être pénible).

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En conclusion

Car il faut bien conclure un jour, ça fait un moment que je suis sur cet article mais il m'arrive toujours des galères avant que je soie arrivée à la fin.

Eh bien, globalement, même si j'ai passé tout l'article à râler, je vous conseille de le regarder. Vraiment. Moi comme d'habitude, quand on me dit "regarde ça", je me dis "bon, j'y penserais..." et je retarde à mort à chaque fois en me disant que puisqu'on m'a dit que c'était bien, je le sais, je le téléchargerai bien un jour. Bon ben non, c'est mal, faut pas faire comme ça, faut regarder BBF maintenant, tout de suite ! ce qui m'a un peu cassé mon trip, c'était qu'il y a finalement pas mal d'éléments ou plutôt de détails qui ont été repris par les soeurs Hong dans You're Beautiful, du coup ça m'a un peu cassé YB je vous avoue; mais ça ne m'a absolument pas gâché BBF.
En fait, ce drama comporte bien plus d'éléments positifs que négatifs: c'est une très bonne adaptation, les acteurs sont corrects et font leur boulot, le script est plutôt bien écrit, beaucoup de personnages sont développés - ce qui fait très plaisir, il y a une réelle évolution tout au long du drama, pas seulement un vague "on suit l'histoire" ou "faut durer 25 épisodes les mecs, on va rallonger...", il y a des bishos dans tous les coins, on a Ji Hoo qui tape la pose à chaque coin de rue, Jun Pyo qui se balade torse nu (pas assez à mon goût mais on va pas chipoter), bref, vraiment, que des bonnes raisons. Etrangement, je me suis demandée si le drama m'avait réellement semblé drôle; et même si il y a très souvent des épisodes avec des gags ou des situations qui peuvent faire rire, j'ai l'impression que l'humour a été tout de même pas mal mis de côté dans toute cette histoire. C'est dommage, l'humour, c'est au moins aussi vendeur que le mélo. Mais bon, comme il s'agit presque du seul bémol que j'aie à noter, on peut passer dessus sans problème. Le fait que je n'aie pas trouvé ça hilarant ne signifie pas forcément que ce n'est pas drôle.

Enfin, un drama à voir au moins une fois, et peut-être même à revoir, parce que franchement, ça vaut le coup.

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Commentaires
T
Je l'ai revu 3 fois de suite et aussi les vidéos sur toi tube de Jun Pyo et Ji Hoo sous la douche j'ai pas été malheureuse quand je les ai vu sous la douche
T
Perso à choisir entre l'imbuvable, égocentrique et lunatique Jun Pyo et le gentil, beau, talentueux et parfait meme si niveau sentiments il est trop hesitant je choisis Ji Hoo mais dans le cas de Jan Di je me sentirais chanceuse d'avoir 2 chevaliers servants prêts à se damner pour moi
T
Attends t'a pas bien regardé tous les épisodes tout ce qu'elle a sort de la fortune de Jun Pyo c'est lui qui paye tout sauf pour le dernier téléphone le dernier c'est la pseudo future mariée
T
Perso moi quand je vois Ji Hoo j'ai juste envie de lui et lui dire c'est où tu veux quand tu veux tout comme Jan Di quand il l'invite à la fête et qu'elle réponds comme tu voudras
A
BBF! Yaaaaaaaay!<br /> <br /> J'ai réussi à lire l'article en entier (c'était looooooong!), donc YAY! à moi x)<br /> <br /> J'ai aimé ton speech comme quoi on ne peut pas comparer HYD et BBF. J'adhère à 200% avec ce qui tu as dis! =)<br /> <br /> Ca me brise le coeur chaque fois que tu dis du mal de Ji Hoo T_T Moi aussi je suis traumatisée par les princes Disney et en regardant BBF, j'en ai donc conclu que c'était l'homme de ma vie. Il est beau. Genre... VRAIMENT CROUSTIMIAMFONDANT! <' Envie de la secouer très très fort. Mais bon, après, même si elle reste assez butable (c'est le perso qui veut ça...), elle s'améliore quand même =D<br /> <br /> Braiph', bonne analyse, qui m'a fait bien marrée quand même xD<br /> Et vive BBF!
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